Contexte :

En France, la consommation électrique a triplé entre le début des années 1970 et 2010. Elle s’est depuis stabilisée à un niveau élevé, aux alentours de 475 TWh.

 

En 2019, la répartition par type de consommateurs était la suivante :

Le résidentiel pèse ainsi pour plus d’un tiers de cette consommation. Dans le contexte actuel, il est nécessaire d’essayer d’en réduire les impacts pour des raisons :

  • Environnementales : la production d’énergie a des impacts environnementaux considérables, qu’elle soit d’origine nucléaire (gestion des déchets, risques…), renouvelable (tension sur les matériaux, utilisation des sols…), fossile (émissions liées à la combustion…), etc.
  • Energétiques : la réduction des besoins énergétiques est une priorité pour non seulement couvrir les besoins plus facilement, mais aussi éviter les coupures durant les pics de consommation
  • Financières : ce poste de dépense déjà substantiel, ne cesse de croitre du fait de l’augmentation des prix de l’énergie

Dans le secteur résidentiel, celui qui nous intéresse davantage ici, certains postes sont plus énergivores que d’autres. C’est donc sur eux qu’il faut en priorité se concentrer pour faire baisser les consommations. Il s’agit notamment du chauffage, de la climatisation, de l’eau chaude sanitaire ou des usages multimédia et informatiques[1].

 

L’impact des parties communes des immeubles collectifs :

Mais au-delà de ces consommations liées directement à l’utilisation du logement, il faut aussi prendre en compte l’énergie nécessaire pour le fonctionnement des équipements communs d’un immeuble collectif. Ces consommations, même si elles sont lissées entre les différents résidents du bâtiment, sont tout de même conséquentes.

En effet, sur l’ensemble du parc HLM en France, la consommation électrique des parties communes, ramenée à chaque logement, était de 700 kWh/an/lgt d’après une étude de 2009. Pour les résidences avec parking souterrain, cette moyenne peut s’élever à plus de 1 000 kWh/an/lgt[2].

Par comparaison, la consommation moyenne d’un foyer en France est de l’ordre de 4 680 kWh/an/lgt[3]. Les équipements communs sont donc loin d’être négligeables, ils représentent 15% de l’électricité d’un logement.

Les postes concernés sont notamment :

  1. L’éclairage : hall, paliers, extérieur, parkings, éclairage de sécurité…
  2. L’ascenseur
  3. La VMC
  4. Les pompes des réseaux de chauffage et ECS
  5. Les portails et portes de garage automatiques

 

Les solutions :

Ces consommations peuvent la plupart du temps être optimisées, ainsi que leurs dépenses associées :

  • par le remplacement de composants plus performants ou mieux dimensionnés (sur l’éclairage notamment), si l’impact de leur fabrication par rapport aux gains attendus permet un temps de retour satisfaisant
  • par un entretien régulier assurant un meilleur rendement des équipements (ventilation, ascenseur…),
  • par un meilleur usage (GTC, détection de présence…)
  • ou encore par un contrat de fourniture d’électricité mieux dimensionné

L’important pour un gestionnaire de bâtiment ou d’ensemble de bâtiments, est tout d’abord de cartographier ses différentes consommations pour identifier les sites ou composants les plus consommateurs. Nous conseillons ensuite d’élaborer puis mettre en œuvre un plan d’actions en tenant compte des impacts environnementaux, des investissements nécessaires et des gains de consommation attendus.

 

Témoignage : Olivier Bernoud, directeur du pôle Innovation chez Var Habitat

« VAR HABITAT, bailleur social gérant près de 16 000 logements répartis sur 400 sites, s’est inscrit depuis 2015 dans un système de management de l’énergie et de l’impact environnemental. Un audit a tout d’abord été réalisé, suivi par un plan d’actions comprenant le remplacement de composants spécifiques visant à diminuer les consommations électriques des parties communes (éclairages LED à détection, VMC basse consommation, etc.) des deux tiers des résidences.

A la suite de ces actions, VAR HABITAT a souhaité avoir un retour d’expérience et a commandé à ODIGO CONSEIL un audit de suivi de ces consommations communes. La synthèse de cet audit confirme des ratios de consommation performants par rapport aux ratios antérieurs et a permis de valider la pertinence du plan d’actions et la réalisation d’économies d’énergie.

Aujourd’hui, VAR HABITAT, conforté par les résultats de cette étude, souhaite poursuivre sa stratégie énergétique et environnementale en ciblant ses actions sur l’amélioration thermique et la décarbonation. »

 

Pour vous aider à établir cet état des lieux et à bâtir votre plan d’actions, contactez-nous par mail à l’adresse suivante sebastien.leclercq@odigo-conseil.com ou par téléphone au 07.80.95.33.90.

 

[1] Source : ADEME, Clés pour agir 2019

[2] Source : INFO ENERGIE, IDEMU et ADEME, Economies d’électricité dans les PC des logements collectifs

[3] Source : Commission de régulation de l’énergie, 2021

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