Le transport représente 25% des émissions mondiales de CO2, ce qui en fait le 2e secteur le plus polluant derrière la production d’énergie mais devant l’industrie et la construction (les émissions des forêts et terres agricoles étant exclues du calcul).
Sur le périmètre de la France, ce chiffre monte même à 41%.
Plus spécifiquement, le transport routier représente à lui seul 10,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tous secteurs confondus2. Par catégorie de véhicules, ce sont les voitures particulières qui représentent plus de la moitié des émissions, suivies par les poids lourds et les utilitaires. Les enjeux sont donc énormes dans la situation environnementale actuelle.
Pour tenter de stopper l’augmentation des émissions de CO2,le transport doit se transformer radicalement. La sobriété dans les déplacements et dans la conception des véhicules ainsi que l’usage des mobilités douces et des transports en commun sont les premiers leviers à actionner.
En complément, le développement des voitures électriques doit permettre de limiter certaines pollutions. En effet, si elles sont loin d’être neutres (émissions de particules fines comme les voitures thermiques, extraction et consommation de ressources pour la fabrication des batteries…), les voitures électriques deviennent globalement moins polluantes que les voitures thermiques, passé un seuil d’utilisation de 50 000 à 70 000 km en moyenne.
La réglementation :
En ce sens, l’Etat met progressivement en place plusieurs mesures. Ces réglementations visent à la fois au déploiement des véhicules à faibles émissions, et à la densification du réseau de bornes de recharge.
Elles fixent des obligations diverses selon les maîtres d’ouvrages (collectivité, entreprise, bailleur social…), les bâtiments (neufs, existants, ou faisant l’objet d’une réhabilitation), leur usage (tertiaire, logement…) ou encore la capacité du parking.
Pour répondre à ces défis environnementaux et réglementaires, les gestionnaires de patrimoine sont tentés de constituer rapidement une flotte de véhicules électriques et un réseau de bornes de recharge. La démarche peut cependant s’avérer plus complexe que prévue.
L’infrastructure de recharge :
Avant d’acheter ses véhicules ou de mettre en place ses bornes, le Maître d’ouvrage doit se poser la question de l’usage : des recharges lentes longue durée, des recharges ponctuelles ou des recharges rapides ?
L’infrastructure de recharge à mettre en place ne sera pas la même suivant ces cas de figure.
De même pour l’exploitation de ces bornes : installer les bornes sur des places privatives ou partagées ? faut-il ouvrir le parking au public extérieur pour assurer une meilleure rentabilité ?
L’installation de recharge : on distingue l’infrastructure collective (fourreaux, chemin de câbles, tableau…) qui relie le réseau public aux places de stationnement ; des bornes. Combien de bornes installer ? de quelle puissance ? quelle architecture électrique en découle ?
Le financement des installations : le Maître d’ouvrage finance l’infrastructure collective ? les bornes également ? ou les usagers paient pour les installations ? quelles sont les aides disponibles ?
La mise en place de l’installation de recharge : quel type de contrat passer : une concession, un partenariat public-privé, un marché de travaux et de prestations ?
Beaucoup de questions se posent avant de se lancer pour éviter de mettre en place une installation sur/sous-dimensionnée ou qui au final ne répond pas à l’usage, le secteur étant relativement récent et difficile à appréhender (notamment pour le choix de prestataires fiables).
La prise de décision dans ce contexte n’est pas simple. Le plus judicieux est alors de mener une étude de cadrage qui permettra ensuite de déployer des installations :
- Correspondant aux usages de l’organisme et des occupants
- Adaptées à la configuration du bâti
- Dont les travaux et impacts seront anticipés et optimisés
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